banniĂšre Guide des RH
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Mis Ă  jour le 17/07/2025

Sommaire

    L'objectif de ce formulaire actualisĂ© est clair : lutter contre la fraude aux arrĂȘts de travail, qui reprĂ©sente un coĂ»t significatif pour la collectivitĂ©. Il intĂšgre plusieurs dispositifs de sĂ©curisation : filigrane, hologramme, encre magnĂ©tique, QR code unique, et numĂ©rotation sĂ©quentielle. Les anciennes versions ou photocopies sont dĂ©sormais considĂ©rĂ©es comme invalides et ne seront plus traitĂ©es par l'assurance maladie.

    Conséquences immédiates pour les services RH

    Tout arrĂȘt papier remis par un salariĂ© doit ĂȘtre vĂ©rifiĂ© Ă  la rĂ©ception. Un oubli d'Ă©lĂ©ment de sĂ©curisation, une dĂ©gradation du support ou une copie scannĂ©e pourraient suffire Ă  entraĂźner un rejet par les caisses. Il est donc essentiel de sensibiliser rapidement les Ă©quipes administratives et les managers de proximitĂ©. Pour les DRH, cette nouvelle obligation renforce la nĂ©cessitĂ© de vĂ©rification rigoureuse des justificatifs, au risque de se voir opposer une absence injustifiĂ©e si le Cerfa est non conforme.

    Dans les faits, ce changement touche principalement les salariĂ©s qui ne passent pas par la voie numĂ©rique. La gĂ©nĂ©ralisation du service en ligne ("avis d'arrĂȘt de travail" dĂ©matĂ©rialisĂ© via les professionnels de santĂ©) est bien avancĂ©e, mais il subsiste des cas oĂč l'Ă©mission papier reste la norme (praticien non Ă©quipĂ©, problĂšme technique, arrĂȘt rĂ©troactif, etc.).

    Pour les DRH, il est utile d'anticiper une phase transitoire durant laquelle plusieurs versions de formulaires coexisteront dans les esprits, voire sur les bureaux. On peut s'attendre à quelques incompréhensions de la part des salariés, voire des professionnels de santé. Une communication claire en interne est recommandée, notamment dans les entreprises multi-sites ou avec un fort taux d'absentéisme. Il est aussi opportun d'intégrer cette vérification dans les outils de gestion des absences.

    Les points Ă  retenir

    Cette mesure, bien qu'apparemment technique, renforce le rĂŽle de contrĂŽle de l'employeur. En cas de doute sur un arrĂȘt, l'entreprise peut, et mĂȘme doit, alerter la Caisse primaire. Cette responsabilisation supplĂ©mentaire, si elle est bien gĂ©rĂ©e, peut contribuer Ă  rĂ©duire les abus tout en amĂ©liorant la fiabilitĂ© des donnĂ©es sociales transmises.

    Dans un contexte oĂč les IJSS reprĂ©sentent une part croissante des dĂ©penses de la SĂ©curitĂ© sociale, l'administration cherche Ă  mieux contrĂŽler les flux d'indemnisations. Pour les employeurs, cette rigueur s'accompagne d'une attente : celle d'une rĂ©duction des dĂ©lais de traitement et d'un meilleur alignement entre donnĂ©es dĂ©claratives et rĂ©alitĂ© terrain.

    Pour les DRH d’entreprises disposant de contrats de prĂ©voyance, il est indispensable de vĂ©rifier que les nouvelles exigences documentaires du Cerfa sont bien reconnues par les assureurs. Un rejet de prise en charge par la prĂ©voyance, faute de formulaire valide, exposerait l’employeur Ă  des situations contentieuses. La vigilance sur ce point est donc plus que jamais recommandĂ©e.

    Sources

    Le billet officiel du gouvernement : https://travail-emploi.gouv.fr/arrets-de-travail-au-format-papier-le-nouveau-formulaire-obligatoire