La deuxième vague de confinement se poursuit avec les mêmes lourdes conséquences économiques et en cette fin d’année, c’est le paiement des congés payés qui inquiète les entreprises.

Entre les loyers, les factures et autres frais qui continuent de s’accumuler alors que l’argent ne rentre pas, une nouvelle ombre s’ajoute au tableau pour les entreprises : le paiement des congés payés. Celui-ci pourrait bien, pour certains, marquer la fin de leur activité tant la note se présente élevée.

Chômage partiel et congés payés

Beaucoup d’entreprises, restaurateurs & petits commerçants notamment, ont été contraints de fermer leurs portes pendant la première période de confinement, et la dernière mise en place depuis la fin du mois d’octobre. Et même si certains ont eu recours aux dispositifs facilités de chômage partiel mis en place par l’Etat, le paiement des congés payés de leurs salariés reste à leur charge.

Sachant qu’un employé continue de cumuler 2.5 jours de congés payés par mois, même s’il est en activité partielle et ne travaille pas.

Ce point devrait avoir des conséquences désastreuses sur certains secteurs d’activités, pour lesquels il a été, et demeure impossible de faire rentrer de l’argent alors que les diverses factures s’accumulent ?

Le cas particulier du secteur de la santé

Dans le secteur de la santé c’est un autre problème qui se pose. En effet, de nombreux soignants n’ont pas eu encore l’occasion, ou l’autorisation de poser leurs congés, les hôpitaux devant faire face à une activité d’une forte intensité depuis début 2020.

Même si l’administration affirme que ces congés non pris seront bel et bien rémunérés, qu’en est-il du droit au repos des salariés et des conséquences du surmenage sur le système de santé déjà bien fragilisé ?

Plusieurs solutions étudiées et proposées

Devant l’inquiétude (largement justifiée) des entreprises, plusieurs solutions sont étudiées du côté du gouvernement, mais certaines d’entre-elles ont déjà été rejetées par les syndicats.

Parmis les solutions étudiées :

• étalement du congé sur plusieurs années,
• imposition de la prise des congés au-delà de la limite des 6 jours permise depuis mai,
• prise en charge partielle par l’Etat,
• annulation de la 5e semaine de congés payés
• ou encore prise en charge partielle par les assureurs

Vous l’aurez compris, aujourd’hui se révèle une nouvelle limite du système. Il est évident que l’Etat ne peut pas tout prendre en charge, et que les entreprises sont des victimes de cette crise sanitaire. Peut-être faudrait-il tout simplement revoir le système d’acquisition des congés payés et l’adapter aux situations exceptionnelles