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Mis à jour le 05/09/2023

Sommaire

    Congés en entreprise : quelles mesures ont été proposées par les candidats pendant cette présidentielle ?

    Au lendemain du premier tour, il est intéressant de faire le point sur les différentes propositions formulées par les candidats pour faire évoluer les congés en entreprise. 6ème semaine de congés, compte épargne-temps universel, semaine de 32 heures… ces solutions proposées sont-elles réellement annonciatrices des prochaines évolutions dans le monde du travail ?

    6ème semaine de congés

    Régulièrement remise sur la table, la 6ème semaine de congés relève toujours du fantasme pour beaucoup de salariés. Plusieurs candidats à la présidentielle ont néanmoins défendu ouvertement la mise en place d’une 6ème semaine de congés obligatoire en France. C’est notamment le cas de Jean-Luc Mélenchon et de Philippe Poutou. D’autres approuvent cette pratique au sein des entreprises, tout en souhaitant laisser le libre choix à l’employeur quant à son application. Avancée indispensable pour le bien-être des salariés ou mesure irréaliste insoutenable économiquement ? Le débat ne risque pas de disparaître de sitôt.

    Congé parental

    En 2022, la durée initiale du congé parental est de 1 an, renouvelable 2 fois. A ne pas confondre avec les congés maternité et paternité, il n’est pas rémunéré par l’entreprise, mais peut faire l’objet d’une allocation. Plusieurs candidats ont déclaré vouloir se pencher sur l’évolution de ce type de congé. Jean-Luc Mélenchon souhaite favoriser l’équilibre dans la durée des congés parentaux entre les parents. De son côté, Nicolas Dupont-Aignan souhaite améliorer les conditions des parents en instaurant une rémunération systématique à 75% du SMIC pour une durée maximale de 3 ans. Valérie Pécresse a quant à elle proposé d’étendre le congé parental à 18 ans pour les parents d’enfants en difficulté scolaire ou présentant des problèmes de santé.

    Compte épargne temps universel

    L’une des promesses phares de la campagne d’Emmanuel Macron a été de promouvoir une réforme du compte épargne-temps. Ce compte permet aujourd’hui aux salariés d’accumuler des droits aux congés au fil du temps et de profiter d’une rémunération en cas de non prise de ces congés. L’objectif de la mesure est de rendre ce dispositif plus flexible, afin de permettre aux salariés de monétiser également leurs RTT, et même de les mettre de côté pour plus tard, pour travailler moins en fin de carrière par exemple. Un compte épargne-temps universel et non lié à l’entreprise pourrait donc voir le jour dans les prochaines années, même si la mise en place d’un tel dispositif risque de présenter un casse-tête de taille.

    Semaine de 32 heures

    La semaine de 32 heures est une mesure partagée par de nombreux candidats. Fabien Roussel, Nathalie Arthaud, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou ont notamment exprimé leur intérêt pour une réduction du temps de travail hebdomadaire. Certains décident de se concentrer sur les métiers les plus pénibles, et d’autres souhaitent tout simplement généraliser cette pratique pour tous les salariés.

    Des congés adaptés pour les statuts particuliers

    Parmi les nombreuses mesures proposées par les candidats pour les congés, beaucoup étaient focalisées sur des secteurs et des statuts particuliers. Fabien Roussel a notamment proposé de créer un véritable statut des proches aidants en augmentant les indemnités et de la durée des congés. C’est également le positionnement d’Eric Zemmour sur le sujet, qui ajoute à son discours une défiscalisation des allocations pour les proches aidants. Autre mesure significative proposée par Jean-Luc Mélenchon : l’intégration des périodes de stage et d’apprentissage dans la sécurité sociale professionnelle.

    Toutes ces mesures ne seront pas mises en application, mais elles permettent de prendre la température en identifiant les besoins des salariés et les principales contraintes économiques. De quoi donner des idées à certaines entreprises.